20 partenaires issus de 10 pays se réunissent pour la 2nde fois ces mardi 17 et mercredi 18 janvier 2023 autour du projet européen LCAMP (Learning-Centric Advanced Manufacturing Plateform).Le Campus des Métiers et des Qualifications d’Excellence Industrie du futur et Mecanic Vallée y représentent la France.
LCAMP fait partie des 13 projets sélectionnés par la Commission européenne en 2021 dans le cadre d’un financement destiné à développer l’excellence dans l’enseignement professionnel.
Il vise à faire collaborer et mettre en réseau les centres d’enseignement et de formation professionnels et les entreprises/associations d’entreprises travaillant dans le secteur de l’industrie du futur. Dans quel but ? Devenir pour ces organismes la plateforme de référence pour la production et l’échange de connaissances, pour la collaboration et la prestation de services dans le domaine de la fabrication avancée 4.0.
Lancé en juin 2022 pour une durée de 4 ans, le projet LCAMP bénéficie d’une subvention européenne de 4 millions d’euros.
80 partenaires mobilisés
Coordonnée par Tknika – Centre basque de recherche sur la formation professionnelle (Espagne), l’équipe LCAMP rassemble 9 organismes d’enseignement, 7 entreprises industrielles et 4 institutions d’enseignement et formation professionnels. Ce consortium est également appuyé par 60 autres partenaires associés dont la contribution passe par la diffusion, l’expertise et la fourniture de données.
Un 2e Comité de pilotage
Après une première réunion de lancement les 7 et 8 septembre 2022 à Saint-Sébastien (Pays basque espagnol), une nouvelle rencontre a lieu les 17 et 18 janvier 2023 à la Maison de la Formation Jacqueline Auriol à Toulouse. Organisée par Mecanic Vallée et le Campus des Métiers et des Qualifications d’Excellence Industrie du futur, celle-ci va permettre d’avancer sur les différents volets du projet en cours :
la création d’un observatoire des tendances de la Fabrication avancée 4.0,
la mise en place de mécanismes pour la définition des compétences, des parcours d’apprentissage, des microcrédits…,
l’instauration d’une communauté d’innovation ouverte,
la gestion d’une usine d’apprentissage collaboratif,
la promotion des synergies avec d’autres initiatives européennes,
Le délégué de Mecanic Vallée, Hervé Danton : « Le Campus des métiers est leader d’un nouveau projet européen. » Ici, lors son intervention au lycée Monteil. Crédits : Photo Daniel Escoulen
Hervé Danton, délégué de l’association Mecanic Vallée, qui regroupe en son sein 160 industriels et une quarantaine de partenaires institutionnels et d’organismes de formation, se dit très favorable au « mélange des mondes ». Pour lui, en effet, « la force d’un réseau tient à sa capacité à travailler tous ensemble pour mieux partager la pluralité des savoirs industriels. »
Hervé Danton explique volontiers que la journée technique, organisée le 8 décembre dernier au lycée Monteil par le CMQE Industrie du Futur Occitanie et la PFT CONPIM, participe d’un puissant effet de réseau bénéfique à l’ensemble des partenaires.
« Regroupement de lycées professionnels et de partenaires industriels, le Campus des métiers et des qualifications Excellence (CMQE) Industrie du futur Occitanie a pour effet de mettre en ordre de bataille et en synergie l’ensemble des centres de formations industrielles qui maillent les départements du Lot et de l’Aveyron.
Pour nous professionnels, devait ajouter le délégué de Mecanic Vallée, l’organisation de cette journée technique au lycée Monteil représente une évolution majeure pour le Campus et sa vocation. Des spécialistes sont venus y diffuser des savoirs auprès de personnes volontaires. Cela fait déjà bien des années que nous n’avions pas participé à ce genre d’opération ! Pour un responsable de PME, c’est la seule façon de se former sur un plan technique. »
Le CMQE Industrie du Futur, qui accompagne la filière par la formation, l’innovation, le développement économique et social de notre territoire, bénéficie du soutien du Programme d’investissements d’avenir (PIA), programme mis en place par l’État pour financer des investissements innovants, afin de permettre à la France d’augmenter son potentiel de croissance et d’emplois.
D’autres journées techniques ont été programmées à l’horizon 2022, journées sur lesquelles nous reviendrons en temps utile.
Il n’est pas facile de casser la dure enveloppe des noix sans endommager les cerneaux. Il existe bien des broyeurs de fruits à coques, mais quasiment pas d’appareils permettant de décortiquer les noix et de séparer correctement les cerneaux des coquilles.
Le lycée la Découverte à Decazeville a été approché pour relever un tel défi.
De gauche à droite : Guy Albert, P.H. Smaha, Guy Frégeat (accroupi), Stéphane Longueville et le proviseur Jean-Luc Viargues.La machine Cutnuts vu de dos.
Le client, Rémi Frégeat, est agriculteur à Glanes (46130) et produit entre autres des noix. Il souhaite développer un engin spécifique qui découpe des coquilles de noix sans casser le savoureux contenu, et pour cela il a développé un prototype en bois pour valider son idée. Il a d’ailleurs déposé un brevet sur ce module de découpe.
Ainsi, les étudiants en BTS CRCI (chaudronnerie) du lycée decazevillois ont travaillé pendant 2 ans pour concevoir et fabriquer cette machine appelée « Cutnuts ».
Les étudiants qui ont participé à ce projet sont Damien Restouble, Kélian Guénée, Thomas Delpeyrat avec comme chef de projet Pierre-Henri Smaha. Ils ont été épaulés par leurs enseignants Christian Roche et Stéphane Longueville. Toute l’équipe a collaboré avec les BTS Electrotechnique du lycée Jean-Jaurès de Saint-Affrique qui ont assuré l’automatisation de la découpe encadrés par leur enseignant Olivier Ladoux.
Mise en location dans une coopérative agricole
La semaine dernière, Guy Frégeat est venu valider les essais de découpe dans l’atelier de chaudronnerie du lycée La Découverte.
Pour l’occasion, l’étudiant chef de projet Pierre-Henri Smaha, qui depuis a obtenu son diplôme, était présent pour échanger sur l’aspect technique et financier d’un tel projet. Aujourd’hui, Pierre-Henri vient d’être embauché dans une entreprise de chaudronnerie aveyronnaise et assure une fonction de chargé d’affaires.
Satisfait du résultat, le client envisage de mettre cette machine en location dans une coopérative agricole à disposition des producteurs de noix locaux.
Guy Aldebert, DDFPT (responsable des ateliers) du lycée la Découverte, souligne l’intérêt pédagogique d’un tel projet pour des étudiants de BTS CRCI qui en sortent forcément enrichis.
« Au village des savoir-faire, découvrez le lycée la Découverte à Decazeville et le Campus des Métiers avec notamment une démonstration à la pointe de la technologie. A partir du scanner 3D, il est possible d’imprimer un objet en 3D via un ordinateur. »
Ce jeudi 17 juin, le Lycée Alexis Monteil situé à Rodez proposait une offre de formation inédite sur la maintenance prévisionnelle pour des enseignants et des industriels du territoire de Mecanic Vallée en partenariat avec les entreprises Mabéo Industries, Turck Banner France.
Une formation qui entre dans un Programme d’innovation : genèse !
Le CMQE Industrie du Futur bénéficie du soutien du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) mis en place par l’État pour financer des investissements innovants et prometteurs afin de permettre à la France d’augmenter son potentiel de croissance et d’emplois.
Dans cette perspective, des projets, des actions sont actuellement en cours de création ou déjà mis en place, portées par des partenaires qui composent le réseau du CMQE Industrie du Futur. Ils courent sur ces 10 prochaines années dans des perspectives d’innovations, de co-créations dans un secteur industriel en pleine mutation technologique.
Tourné vers le numérique, il s’agit alors de penser dès maintenant, à l’émergence de nouveaux métiers et donc, de nouvelles compétences basées sur des technologies du futur.
C’est dans ce cadre que le Lycée Général et Technologique Alexis Monteil est porteur de la fiche action 1.3 D’un Démonstrateur 4.0. (consulter l’ensemble des 17 fiches actions ici.)
Ce démonstrateur du futur est dédiée à la création et la mise en place d’une Plate-Forme maintenance et sûreté prédictive (PFT 4.0 MSP) dont l’objectif est :
-> de proposer de la formation initiale et continue grâce à des partenariats à la pointe de la technologie 4.0
-> d’être support d’expérimentation pour la recherche, le test et la validation expérimentale d’algorithmes
Des partenaires à la pointe de la technologie 4.0 !
Pascal Verlaguet et Pascal Saviana – référents en autaumatismes, éléctrique, pneumatique chez Mabéo Industries
L’entreprise Mabéo Industries, représentée par Pascal Verlaguet et Pascal Saviana, est un distributeur de matériels d’automatisme, d’électrique et de pneumatique. Pour le Lycée Alexis Monteil, représentés par Jean-Marc Riols (DDFPT) et Patrick Calmels (Enseignant-animateur de la PFT CONPIM), il est l’un des interlocuteurs d’importance pour s’ancrer dans un principe de réalité liée à l’évolution constante des technologies d’avenir.
Dans le cadre de la PFT 4.0 MSP (Plate-Forme Technologique 4.0 : Maintenance et Sûreté prédictive), le partenariat mobilisé pour cette première session de formation avait pour intérêt de montrer une première applicatif sur l’étude de vibrations de machines à destination des enseignants et des industriels de notre territoire. Cet outil est indispensable pour permettre à l’ensemble des acteurs de monter en compétences et répondre aux enjeux de demain.
C’est la raison pour laquelle, Pascal Verlaguet et Pascal Savaniaont pu faire le lien, en tant que distributeur, avec la société Turck Banner France, fabricants de produits innovants, représentée par Richard Gauduchou1 et Mathieu Raffin2 pour cette session.
(1) Richard Gauduchou est ingénieur technico-commercial chez Turck & Banner. Il est en charge de la région sud-ouest.
(2) Mathieu Raffin, il est rattaché au siège Européen de la société Banner Engineering pour lequel il est chargé du suivi, de l’expertise sur du « condition monitoring » de l’industrie 4.0.
Prévenir c’est… se prémunir
Conviés à participer à cette formation par Mabéo Industrie et le Lycée Alexis Monteil, des enseignants3 et des industriels locaux tels qu‘ITA, JPM, Soulié Restauration, RAGT, BMA, Sévignéont répondu présents à cette première formation inédite.
Une belle occasion de rencontre et d’échange entre le corps enseignant et le monde industriel !
Mathieu Raffin a présenté des solutions innovantes telles que les objets connectés dans le cadre de l’industrie du futur, en particulier celle développée par Banner avec la maintenance prévisionnelle.
Comme a pu l’indiquer Mathieu Raffin à son auditoire, cette nouvelle approche de la maintenance permet de détecter au plus tôt un défaut sur une machine pour pouvoir intervenir au plus juste, de façon optimisé, afin de se prémunir d’une casse, d’un arrêt de production par exemples.
Les solutions de contrôle que l’on appelle points de mesure – pour contrôler la vibration, la température, les caractéristiques au niveau du moteur – sont rapprochés à des points autonomes, en communication sans file et en énergie sur base batterie. Grâce à cette technologie des objets connectés, nul besoin de tirer des câbles, de rapporter de l’énergie ou un point de communication sur des endroits qui peuvent être vraiment différents et distants sur un même site industriel ou d’une machine distante d’une autre.
Mathieu Raffin explique que « le sans file prend ainsi tout son sens. Cela apporte une flexibilité et une souplesse considérable lorsque l'on veut installer plusieurs points et tout remonter sur le même système. »
(3) BAC Pro MELEC et BTS CRSA (Lycée Alexis Monteil – Rodez)
Cette première formation a rencontré un vif succès !
Tous les participants ont apprécié cette journée. Ce fût l’occasion de découvrir pour certains, confirmer pour d’autres, la valeur ajoutée d’un tel applicatif !
Des études de cas pratiques ont favoriser des échanges constructifs entre Mathieu Raffin, les participants et permis des inter-actions entre eux pour répondre à des questionnements ou des problématiques rencontrées : quel système est le plus adéquat pour anticiper une casse machine ? Aider à identifier les machines considérés comme critiques, stratégiques pour la production pour mettre en place un système d’anticipation approprié pour apporter une action corrective la plus juste, au bon moment… etc.
Pour l'un des industriels, cette formation a été « très instructive par rapport à des modules connectés, mais l'on se rend compte qu'il y beaucoup d'évolution par rapport à la connectivité, au sans file et au réseau Banner. Après, du contrôle de vibration et de la maintenance préventive, nous en faisons un peu et c'est très utile. Cette formation est pour nous, une opportunité de pouvoir échanger, questionner sur cette pratique afin de comprendre au mieux nos problématiques actuelles et quels sont les solutions pour nous prémunir d'éventuelles casses machines, stratégiques. »
Les enseignants de BTS CRSA et du BAC Pro MELEC du lycée Alexis Monteils
Pour le corps enseignant, « c'est une opportunité pour nous de pouvoir également monter en compétence sur de telles innovations technologiques, qui nous permettent d'être aussi plus proche de l'actualité technologique du futur. Cela nous permet de transmettre à nos étudiants, un enseignement adapté et en adéquation avec cette nouvelle réalité et cette évolution des technologies 4.0 pour leur donner les outils nécessaires et qu'ils acquièrent des compétences de plus en plus recherchées par les industriels.»
Dans le cadre de sa fiche action du PIA, nous félicitons le Lycée Alexis Monteil et ses partenaires pour l’organisation et la mise en place de cette première session de formation dédiée à la maintenance prévisionnelle auprès des enseignants et des industriels que nous remercions bien entendu pour leur participation active !
Si cette fiche action conduite par le Lycée Alexis Monteil de Rodez vous intéresse, que vous souhaitez contribuer au développement de cette Plate-Forme Maintenance et Sûreté Prévisionnelle, en proposant, participant, soutenant des solutions en lien avec :
-> de la formation initiale et continue sur de la technologie 4.0 dont l’intérêt est la monté en compétence des enseignants, des industriels et permettre aux étudiants d’acquérir des connaissances de qualité et d’excellence pour leur avenir professionnelle
-> de l’expérimentation pour la recherche, le test et la validation expérimentale d’algorithmes
Nous vous invitons à prendre contact avec nous pour vous mettre en relation avec Patrick Calmels, responsable de la fiche action 1.3 Démonstrateur 4.0, enseignant-animateur de la PFT Maintenance et Sûreté Prévisionnelle portée par le Lycée Alexis Monteil de Rodez.
Le lycée Monteil, et plus précisément la plateforme technologique (PFT) pour la conception de produits industriels, a reçu une toute nouvelle imprimante 3D “Markforged”, dernièrement.
Financée par l’État et la Région, celle-ci permet l’impression en plastique composite, c’est-à-dire mélangé avec d’autres matériaux, comme le carbone par exemple. Ce qui donne à l’objet usiné une “résistance mécanique plus importante”, souligne Jean-Marc Riols, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques et ancien membre de la PFT, dont fait partie le lycée “Nous sommes les seuls dans le département à avoir ce type d’imprimante”, ajoute-t-il.
Un investissement
Le PFT regroupe cinq établissements, dont le lycée Monteil et le lycée de la Découverte à Decazeville. Et à Rodez, ce sont deux professeurs de sciences de l’ingénieur qui s’occupent du programme : Patrick Calmels et Olivier Cazagne.
Le programme est au service des entreprises locales, pour les accompagner dans la recherche et la conception de projets techniques (impression 3D, calculs et justifications numériques…).
“Et les entreprises ont d’ailleurs été consultées pour savoir si l’acquisition de l’imprimante 3D les aiderait et leur servirait”, précise Jean-Marc Riols.
Maintenant que l’imprimante 3D est arrivée, les deux enseignants n’attendent plus que les entrepreneurs qui ont un projet les contactent, pour commencer à travailler avec elle.